Pour une meilleure compréhension  et une meilleure communication :

j’utilise les pictogrammes si nécessaire, avec des photos du quotidien si la personne ne sait  pas reconnaître les pictogrammes imagés.

 

 

 

OU        

 

 

L’apprentissage de la Méthode Makaton (langage des signes)  

en ludique  :

Le programme Makaton a été mis au point en 1973-74 par Margaret WALKER, orthophoniste britannique, pour répondre aux besoins d’un public d’enfants et d’adultes souffrants de troubles d’apprentissage et de la… communication.

Le MAKATON est un Programme d’Aide à la Communication et au Langage, constitué d’un vocabulaire fonctionnel utilisé avec la parole, les signes et/ou les pictogrammes. Les signes et les pictogrammes illustrent l’ensemble des concepts. (la conceptualisation est difficile à acquérir pour les enfants autistes qui ont besoin de visuel). Ils offrent une représentation visuelle du langage, qui améliore la compréhension et facilite l’expression.

La diversité des concepts permet potentiellement (dans la mesure où l’enfant a les capacités cognitives) rapidement de favoriser les échange sen accédant à l’ensemble des fonctions de la communication :

  • dénommer,
  • formuler une demande ou un refus,
  • décrire, exprimer un sentiment,
  • commenter…

Le MAKATON propose :

  •  un vocabulaire de base structuré en 8 niveaux progressifs avec un niveau complémentaire ouvert
  •  un vocabulaire supplémentaire répertorié par thèmes permettant d’enrichir les 8 premiers niveau

Ce vocabulaire personnalisé est introduit en fonction de l’évolution des besoins et des capacités individuels. Point positif : Le MAKATON répond aux besoins d’une large population d’adultes et d’enfants atteints de troubles du langage associés à des handicaps divers :

  • retard mental,
  • autisme,
  • polyhandicap,
  • troubles spécifiques du langage,
  • atteintes neurologiques affectant la communication.

Le MAKATON s’adresse également à l’entourage de prise en charge (orthophonistes, éducateurs, psychomotriciens, psychologues…) mais aussi aux parents. N’oublions pas qu’être parent d’un enfant handicapé mène à être l’essentiel de son temps en situation de prise en charge, même lors de jeux ludiques avec d’autres enfants. Le but étant d’utiliser le même mode de communication et ainsi favoriser son apprentissage dans tous les lieux où cela est possible.

Les objectifs du Programme MAKATON :

  • Etablir une communication fonctionnelle: en effet, un enfant peut avoir des échanges mais ne pas comprendre que la réponse à la question « de quelle couleur est l’herbe », c’est vert.
  • Améliorer la compréhension et favoriser l’oralisation par l’aide de signes ou de symboles, pour illustrer la compréhension, l’enfant autiste ayant en général besoin de supports visuels
  • Structurer le langage oral et le langage écrit
  • Permettre de meilleurs échanges au quotidien
  • Optimiser l’intégration sociale : le but ultime de toute prise en charge du handicap : l’intégration sociale ainsi que l’autonomie.

 

 

 

 

 

 

La méthode PECS

 

Le PECS a été élaboré par Andrew Bondy et Lori Frost dans le cadre du Programme pour l’Autisme de l’état du Delaware (E.-U.), en réponse aux grandes difficultés rencontrées par les enfants atteints d’autisme pour communiquer leurs besoins à leur entourage. C’est une méthode alternative et augmentative de communication, c’est-à-dire qu’elle va permettre à la personne de s’exprimer autrement que par le langage, et lui permettre d’augmenter ses capacités de communiquer.
A la différence des autres méthodes de communication alternatives, le PECS permet à l’enfant d’apprendre à initier lui-même une communication avec autrui. Le temps nécessaire à cet apprentissage est extrêmement court.
De plus, le PECS ne nécessite que fort peu de compétences motrices et d’imitation gestuelle. Cette méthode ne nécessite pas non plus de pouvoir désigner du doigt une image.
Le but n’est pas que la personne accède au langage, mais l’utilisation du PECS peut favoriser l’apprentissage du langage oral, puisqu’on apprend à l’enfant à communiquer.
L’utilisation du PECS est possible pour des enfants dès 18 mois, et il est possible d’apprendre à utiliser cet outil même à l’âge adulte.
La méthode PECS consiste pour l’enfant à remettre à son interlocuteur l’image de l’objet qu’il désire obtenir en échange. L’enfant prend lui-même l’initiative de la communication.
Selon Bondy, les résultats obtenus avec le PECS sont plus rapides et efficaces que ce qu’on peut observer avec les autres méthodes de communication alternative.
Il est important de suivre scrupuleusement les 6 phases du programme, afin d’assurer une bonne maîtrise de l’outil par la personne.
Avant de commencer, il faut identifier une série de renforçateurs, qui motiveront l’enfant dans son apprentissage.
Les six phases du PECS sont :
1.L’échange physique : l’échange de l’image est physiquement accompagné par l’intervenant, l’objectif étant de faire comprendre à l’enfant qu’il peut obtenir un objet en échange d’une image.
2.La spontanéité : rendre l’échange spontané. L’enfant prend lui-même la carte pour l’échanger contre l’objet auprès de l’interlocuteur.
3.La discrimination d’images : faire comprendre à l’enfant que la réponse apportée par l’interlocuteur dépend de la carte donnée. Proposer un choix multiple de cartes.
4.La construction de phrases : utiliser la bande-phrase.
5.Réponse à une question : l’enfant apprend à répondre à la question : « Qu’est-ce que tu veux ? »
6.Commentaires : L’enfant peut répondre à différentes questions, faire des commentaires spontanés.
Il faut toujours répondre à l’enfant en utilisant le langage oral. En travaillant de façon intensive, les 6 phases du PECS seront acquises en quelques semaines.
La grande force de ce programme est l’apprentissage de la communication et des interactions sociales. Il est extrêmement peu coûteux en temps et en argent. On peut facilement l’intégrer à d’autres programmes éducatifs.
A cette occasion, un essai des Totemigos sera fait fin septembre…
https://www.facebook.com/AntoninAxolotech/

ABA

ABA = Applied Behavioral Analysis = Analyse Appliquée du Comportement
Plusieurs scientifiques et chercheurs en psychologie (Skinner en particulier), depuis le début du vingtième siècle, ont découvert différents principes qui régissent les comportements (dont les comportements privés : pensées…, émotions…).
L’ABA c’est l’application de ces principes et lois afin de créer ou modifier des comportements qui revêtent une importance sociale pour la personne et la société.

Son application à l’autisme a été initiée par Ivar Lovaas dans un programme de recherche à l’université de Californie (UCLA). Il a créé un programme d’intervention éducative comportementale précoce (avant 3 ans) et intensive (de 20 à 40 heures par semaine) et évalué ses résultats au bout de 3 ans, puis au bout de 20 ans (étude de suivi de cohorte). A partir de ses travaux (années 70/80), d’autres ont pris la suite et développé plusieurs types de prise en charge comportementale pour les autistes, tel l’ABA-VB (Verbal Behavior), centrée sur le développement du langage verbal. Le « programme Lovaas » originel est encore largement utilisé (il est notamment enseigné à l’université de Lille 3), mais ces « nouvelles version » de l’ABA commencent à se répandre en parallèle chez les psychologues ABA.

L’ABA ne s’applique pas qu’à l’autisme ! Il existe des professionnels spécialisés en ABA (mais encore très peu en France) qui aident des patients avec de nombreuses pathologies (addictions – TOC – dépression – schizophrénie etc.) ou des professionnels qui ne s’occupent pas directement de « pathologies » mais qui fournissent des aides pour la vie quotidienne (ex : gestion des comportements alimentaires – thérapies de couples ou familiales etc.).
L’ABA n’est pas non plus une « méthode » miracle ou innovante, ce n’est d’ailleurs pas du tout une « méthode » : c’est plutôt un cadre théorique et pratique qui oriente les professionnels dans leurs actions afin d’aider les patients. L’ABA existe depuis de nombreuses années mais ce n’est que récemment que les médias ont découvert son existence.
Une bonne définition de l’ABA, mais un peu plus compliquée, est celle de Baer, Wolf et Risley (1968) : « l‘ABA est le processus d’application des principes du comportement à l’amélioration de comportements spécifiques et consiste simultanément à évaluer si les changements observés sont attribuables au processus d’application, et si oui, à quelle partie de ce processus. »
Les lettres A.B.A viennent de l’anglais « Applied Behavior Analysis », ce qui se traduit en français par différents termes : Analyse appliquée du comportement, Analyse comportementale appliquée, analyse du comportement appliquée etc.
En fin de compte, nous préférons le terme analyse du comportement appliquée car il permet de bien comprendre que c’est l’analyse du comportement qui est appliquée à tel ou tel problème, apprentissage, trouble, telle ou telle pathologie…

Floortime 

Cette approche consiste en une stimulation par le jeu, principalement menée par la famille de l’enfant. On considère en effet que le parent est celui qui a l’implication la plus forte et celui avec lequel l’enfant a le plus de motivation à interagir.
 L’un des principes essentiels de l’approche est de suivre l’initiative de l’enfant, ce qui permet non seulement de stimuler sa prise d’initiative mais aussi de faire en sorte que le contexte émotionnel soit riche et que l’enfant soit donc particulièrement motivé à interagir.
En effet, l’approche repose entre autres sur l’idée qu’émotion et cognition sont liées et que l’enfant apprendra d’autant mieux dans des contextes émotionnels forts.
A partir de l’initiative de l’enfant, on cherchera à construire de manière à amener l’enfant à progresser dans l’échelle de développement. Cette échelle, définie par Stanley Greenspan, comprend 6 stades :
1 Capacité à réguler ses émotions et à faire preuve d’attention conjointe
2 Capacité à entrer en relation, à nouer des liens et à s’investir dans la relation
3 Capacité à entrer dans une communication réciproque, à dessein
4 Capacité à résoudre des problèmes, à utiliser des gestes dans un flux continu d’interactions et à affirmer sa personnalité
5 Capacité à conceptualiser des idées et à les utiliser de manière fonctionnelle
6 Capacité à construire des liens logiques entre les idées et entre les émotions
Le parent va donc s’attacher à essayer d’amener l’enfant à enchaîner, dans un flux continu d’interaction, le plus possible de boucles de communication verbale et non-verbale.
Puis il va essayer de mettre l’enfant dans des situations de résolution de problèmes où pour arriver à son but, l’enfant devra utiliser la communication pour résoudre le problème. Pour cela, l’adulte pourra utiliser entre autres des techniques de « playful obstruction » où il placera des obstacles qui amèneront l’enfant à lever les obstacles en communiquant avec l’adulte.

Son-Rise ou 3i

Le programme Son Rise a été développé dans les années 70 par Barry Neil Kaufman et sa femme pour leur enfant autiste.
L’adulte joue avec l’enfant, à son domicile, dans une salle de jeu dédiée qui doit être exempte de tous stimuli risquant de provoquer une surcharge sensorielle. L’adulte suit l’initiative de l’enfant et ne doit pas hésiter à suivre l’enfant dans ses comportements d’auto-stimulation. Il répond aux initiatives de l’enfant en adoptant une réponse adaptée au niveau de développement et à l’humeur de l’enfant.
L’approche insiste sur le fait d’adopter une attitude positive et enthousiaste à l’égard de l’enfant, ce qui facilite les interactions, l’attention conjointe, la communication.
C’est le parent qui dirige le programme car l’on considère que personne ne peut avoir autant de dévouement et d’implication que le parent. Souvent, les parents recrutent des bénévoles pour venir jouer avec leur enfant. La stimulation se veut le plus souvent très intensive (40h par semaine) et exclut alors la scolarisation pendant la période où elle est menée. Mais l’Autism Treatment Center propose aussi des options moins intensives.
Le programme Son-Rise se veut exclusif d’autres approches telles que :
  • l’ABA dont certains principes sont perçus comme contradictoires comme le fait d’apprendre des nouveaux comportements par la répétition et grâce à des renforçateurs
  • Floortime dont le principe de « playful obstruction » est perçu par les promoteurs de Son-Rise comme contradictoire avec les principes de Son-Rise.
Une étude a été menée en 2008 par l’Université de Northwestern pour évaluer les résultats de cette approche. Elle montre une augmentation des comportements de communication sur la période testée (une semaine) :

http://www.autismtreatmentcenter.org/contents/reviews_and_articles/northwest-university-study.php

Cependant, une étude d’évaluation complète reste difficile à réaliser car, comme l’indique une étude de 2006 (« The Son-Rise Program® intervention for autism – Prerequisites for evaluation» – K.R Williams), le programme est rarement appliqué de manière aussi rigoureuse que décrit dans la littérature :

http://aut.sagepub.com/content/10/1/86

Le « Autism Treatment Center » aux Etats-Unis a cependant fait une synthèse des études existantes dont les conclusions lui semblent de nature à confirmer la validité des principes mis en œuvre dans l’approche Son Rise :

http://www.autismtreatmentcenter.org/files/supportive_research.pdf

La méthode des 3i en France s’inspire fortement de cette approche, avec des règles spécifiques et plus strictes sur certains aspects tels que le caractère intensif (40h) qui est obligatoire dans la méthode des 3i, qui prône également une déscolarisation de l’enfant pendant 1 ou 2 ans.
D’autres approches développementales existent :
  • Le « Denver Model » développé par Sally Rogers et actuellement testé en France à Toulouse
  • L’approche RDI (Relationship Development Intervention) développée par le Dr Steven Gutstein
  • La TED (Thérapie d’Echange et de Développement) développée à Tours par les Pr Lelord et Catherine Barthélémy.

 

 

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